Le Placard
(commune de Moulins-sur-Tardoire)

L’abri-grotte du Placard s’ouvre dans une falaise surplombant la Tardoire, au lieu-dit Rochebertier, sur la commune de Moulins-sur-Tardoire.


Ce haut lieu de la préhistoire serait connu depuis 1868, certainement découvert et initialement fouillé par Jean Fermond. Il a fait ensuite l’objet de nombreuses explorations jusqu’en 1895 ; celle d’Arthur de Maret étant la plus importante pour la quantité et la diversité des vestiges exhumés.


C’est un site incontournable pour la science préhistorique, puisque l’abbé Breuil établit la subdivision du début du Magdalénien à partir des outils osseux des fouilles d’Arthur
de Maret.


Du Solutréen au Magdalénien (- 23 000 ans à – 17 000 ans), les occupations humaines sont exceptionnellement riches et variées.

Sur la paroi gauche de l’abri-grotte, René Laville et Louis Duport ont découvert en juillet 1988 de fines gravures, pourtant difficilement perceptibles à l’oeil nu (et qu’il est toujours possible de voir sur place).

Cet ensemble pariétal a été daté du Solutréen supérieur. Il se compose, en ce qui concerne les représentations figurées, de chevaux mais aussi de cervidés, bouquetins et aurochs.

D’autres signes constituent des représentations abstraites : ils se composent « d’un axe plus ou moins horizontal et rectiligne qui se prolonge vers le bas à ses deux extrémités par deux petits appendices qui lui sont plus ou moins perpendiculaires, l’ensemble étant surmonté, en son milieu, par un autre appendice rectangulaire dirigé vers le haut » (Jean Clottes).

Les chercheurs lui ont donné le nom de « signe de type Placard ». Les grottes de Pech-Merle et Cougnac dans le Quercy, ou encore celle de Cosquer à Marseille, en ont livré d’autres exemples. Il est possible que l’ensemble des parois de la cavité ait été couvert de gravures (et peut-être de peintures) à l’époque solutréenne.


On y trouve également des manifestations culturelles intrigantes, telles que des crânes humains modifiés.