prehistoire-montbron

20 juillet 2021

Montgaudier (commune de Montbron)

L’imposante cavité de Montgaudier peut être considérée comme le premier site paléolithique découvert et fouillé en Charente, vers 1850.
Il a fait ensuite l’objet de nombreuses fouilles jusqu’en 1988,

Depuis quelques années, les explorations spéléologiques, menées par Bruno Delage, prennent le relais sur d’autres points du piton rocheux.
Ces recherches ont révélé le caractère exceptionnel de ce gisement dans la mesure où la présence des hommes y est attestée entre le Paléolithique inférieur et le Magdalénien (soit environ de – 250 000 ans à – 10 000 ans).
Le Moustérien et le Magdalénien sont les deux périodes les mieux représentées.

Nombre de restes osseux et de mobiliers ont été découverts là. Le « bâton de commandement » (bois de renne percé et gravé) est l’objet le plus connu des recherches préhistoriques.

Vue globale (depuis l’abri Lartet) de l’agencement complexe des différentes salles de la grotte de Montgaudier. L’escalier en bois, de plus de 80 marches, permet d’accéder au sommet du remplissage de la grotte.

Le Grand porche de Montgaudier

Plan de la grotte.

Montgaudier, Carte postale

Omoplate de renne finement gravée, datée du Magdalénien (peut-être – 12 000 ans). Coll Musée d’Angoulême

20 juillet 2021

La Chaise (commune de Vouthon)

Le site de la Chaise s’appuie sur un réseau karstique complexe où plusieurs cavités ont été habitées au cours de la préhistoire : grottes Duport, Bourgeois-
Delaunay, Suard et grotte de la Tour.

Ces grottes ont été découvertes et fouillées dès 1860 et un projet de reprise des fouilles par une équipe de l’Université de Bordeaux conduite par Monsieur Diego Lopez est actuellement à l’étude.

L’abri Suard a été occupé au Paléolithique moyen aux alentours de – 170 000 ans par de très anciens Néandertaliens ou des hommes présentant des caractères relevant à la fois d’Homo heidelbergensis et d’Homo neanderthalensis.
De nombreux restes d’individus ont été trouvés là. Parmi eux, beaucoup d’enfants, des os incisés et une accumulation de bois de rennes entiers, formant grossièrement une « structure » d’habitat, mais dont la fonction n’est pas identifiée.

A côté de ces occupations anciennes, celles relatives à Homo sapiens sont bien plus modestes. Elles correspondraient à la culture aurignacienne (vers – 35 000 ans), et peut-être à celle du Magdalénien (vers – 12 000 ans).

La Chaise, entrée Suard

Fragments de crânes de Néandertaliens découverts par André Debénath lors de ses fouilles des années 1970.

Grande salle Bourgeois-Delaunay, la première a avoir été découverte et explorée au XIXème siècle

La Chaise, plan

Illustration de quelques objets mis au jour, notamment des bois de renne gravés (en bas) associés à Homo sapiens, alors que les dents d’Ours des cavernes et de hyène (en haut) sont contemporaines de Néandertal. Première publication des abbés Bourgeois et Delaunay sur leurs explorations à La Chaise.

20 juillet 2021

Fontéchevade (commune de Montbron)

La grotte de Fontéchevade s’ouvre sur un petit vallon entre Montbron et Vouthon.
Elle a fait l’objet de nombreuses fouilles entre 1870 et 1998. Germaine Henri- Martin, une archéologue et préhistorienne de renom y a découvert deux restes humains fossiles (fragments de front et de crâne). Ils ont été interprétés comme inscrits dans le paléolithique inférieur : des pré-sapiens ou « Tayaciens ».

Entrée de la grotte de Fontéchevade

Plan et coupe des fouilles de Germaine Henri-Martin. Bulletin de l’Association française pour l’Etude du Quaternaire, 1965

Fontechevade, fragment de crâne découvert par Germaine Henri-Martin, 1947

Fontechevade, fragment de front découvert par Germaine Henri-Martin, 1947

Le crâne de Fontéchevade : Une vraie-fausse découverte exceptionnelle !
Cependant, la reprise des recherches à Fontéchevade dans les années 1990 a montré que les niveaux stratigraphiques où les restes humains ont été trouvés étaient mélangés. En définitive, ils ont été datés entre -39 000 et -33 000 ans. Ce sont, bel et bien, des restes d’Homo sapiens !