Art gravettien
Jusqu’en 2005, l’art sur les parois de grottes se limitait, dans la vallée de la Tardoire, à Montgaudier (probablement du Magdalénien, vers -12 000 ans) et au Placard (Solutréen, -20 000 ans). Il s’agissait exclusivement de gravures.
De 2003 à 2005, un réseau souterrain, dénommé « Aven du Charnier » à Moulins-sur- Tardoire, est systématiquement exploré par des spéléologues charentais. La grotte est constituée d’une série de paliers et de puits successifs (« aven », « puits du vent », « puits de l’éboulis instable ») permettant l’accès aux salles principales.
La plus éloignée et profonde de ces salles est aussi la plus intéressante.
À côté de superbes concrétions, ont été découverts, en décembre 2005, des squelettes humains et de nombreux restes de carnivores en connexion anatomique
(hyènes, léopards).
Des peintures pariétales ont été également identifiées. Il s’agit d’une main droite en négatif réalisée avec un pigment noir, de gros points rouges, d’une série de ponctuations noires alignées, et de traits de peinture noire qui forment un Z à l’envers et qui ont été interprétés comme un visage humain. L’ensemble a été daté du Gravettien, vers – 27 000 ans.
La « culture » magdalénienne, plus que les autres, est marquée par le foisonnement des représentations artistiques, des plus impressionnantes (sur les parois de grottes), aux plus modestes (sur les objets du quotidien).